Lyon
Mon premier est
surprenant
Mon deuxième est brillant
Mon troisième est saisissant
Mon quatrième est extraordinaire
Mon tout c’est la fête des lumières à Lyon.
Mon premier a été pour les 37 personnes qui avaient opté pour ce
voyage une très agréable surprise. Pour ce voyage de deux jours, Michel avait
trouvé un hébergement inattendu, même par les anciens pénitentiaires : à
la gendarmerie.
Celle de Sathonay-Camp au nord de
Lyon. D’un côté, un ensemble d’immeubles d’habitation neufs pour plusieurs
centaines de militaires et leurs familles, de l’autre la gendarmerie et son
hôtel.
La grande classe pour l’accueil, les chambres, les repas, le
silence et la tranquillité en plus.
Cette opportunité hôtelière est
due aux connaissances de notre président et
à notre appartenance à la justice. Pour info, les membres de la justice
peuvent réserver une chambre dans cet hôtel particulier sur présentation de
leur carte professionnelle.
Mon deuxième nous a été donné par la
ville de Lyon qui organise une fête des lumières exceptionnelle, éclairée dans
tous les coins, sur toutes les places et dont les façades servent de support à
des délires visuels. En fin d’après-midi, nous avons cheminé entre Saône et
Rhône, dans le vieux Lyon pour dénicher
les traboules et humer les bouchons. Si dans le dédale des rues illuminées, le
spectacle commençait à 18 heures, déjà les guirlandes multicolores et lumignons
éclairaient arbres et réverbères et sur
les façades, des alignements de bougies soulignaient les fenêtres et les
balcons. La pluie intermittente n’a que
peu refroidit le plaisir des centaines de milliers de personnes présentes. De
la musique, de la couleur, des tourbillons d’images, de la bonne humeur même
lors des mouvements de foule pour passer d’un spectacle à un autre, tout
concourait à faire de cette fête une soirée unique.
Mon troisième eut lieu le lendemain
après une nuit de repos et le petit-déjeuner lorsque Cyril, notre chauffeur de
bus entreprit de nous mener visiter mon quatrième.
Pour rejoindre le site prévu, il
s’aventura suivant son GPS, à parcourir des rues pentues, étroites, slalomant
entre les voitures, bloquant même la circulation et causant quelques frayeurs à
des conductrices stressées. Rasant les murs, frôlant les pylônes, obligeant
quelques marches arrière à des automobiles aventureuses, il se faufila même
dans des culs de sac et des rues encore fermées avant d’enfin retrouver le
chemin qui nous amena au quatrième. Cette péripétie confirma la virtuosité du
chauffeur et sa parfaite sérénité qui sécurisa les passagers.
Enfin mon quatrième nous est apparu,
orgueilleuse et élancée sur la colline de Fourvières, je veux parler de la
basilique, mélange de style roman, gothique et byzantin qui surplombe la ville
et offre une vue depuis le parvis sur les Alpes et la ville. Choc émotionnel en
franchissant la gigantesque porte de
bronze qui présage des merveilles à découvrir.
Il faut admirer dans cette
architecture complexe les solides colonnes de granit, monolithes soutenant des
voûtes aux clés finement sculptées, contempler les statues de marbre blanc,
observer les frises, arcatures, cariatides, s’arrêter sur les escaliers à
double révolutions de marbres rouges, et partout, au sol, aux murs, aux plafonds
des mosaïques immenses, d’une finesse remarquable que les lumineux vitraux
éclairent et qui font scintiller les ors et dorures.
Deux niveaux : la crypte,
église basse, lieu sombre qui symbolise l’ancien testament et l’ignorance des
hommes et l’église haute, spacieuse, lumineuse et magnifiquement décorée. Le
contraste est saisissant.
Quelque soit l’endroit où l’œil
se pose, on est frappé par la qualité du travail, la précision des assemblages,
la grâce des sculptures, l’obsession du détail. Pierres, marbres, bois, bronze,
tous les matériaux ont offert aux compagnons et ouvriers une possibilité
d’expression extraordinaire où le moindre élément a été traité avec assurance
et élégance.
En additionnant le
séjour à l’hôtel, les lumières enchanteresses de la ville, les péripéties du
trajet et la découverte d’un lieu fabuleux, le tout a permit aux amis lorrains
de participer à un voyage qu’ils ne sont pas prêts d’oublier.


