Un beaujolais nouveau
festif
A l’heure des tartufferies politiciennes, des diktats
comportementalistes, des prescriptions de critiques enragés, quel bonheur fut
cette soirée gauloise de franchouillards ripailleurs qui célébraient le
beaujolais nouveau en ce mois de novembre à Epinal.
Peut-on imaginer la soirée
beaujolais nouveau avec du quinoa en écoutant de l’opéra ?
Impossible !
Célébrer le beaujolais nouveau c’est se réunir entre amis
pour retrouver les goûts disparus des charcuteries et préparations culinaires
où le cochon est roi. C’est s’amuser, rire, danser au son d’une musique
populaire. C’est une ambiance festive où le vin est le vecteur social.
N’écoutons pas ces puristes qui
dénigrent le produit d’un vignoble français de référence mondiale mais restent bien
silencieux sur les sulfatages chimiques à répétition des grands crus, laissons
un instant ergoter les accusateurs de la malbouffe, oublions les austères, les
rigoristes et savourons les tripes, les rillettes et pâtés, les cervelles
fondantes, les pieds de porc préparés, les saucisses et les charcuteries et
ensuite dégustons les pâtisseries au son de l’accordéon avec un verre à la
main.
Manger, boire et danser, le
programme commun des amoureux de la fête, de la joie de vivre.
Il faut avoir vu cette abondance de
plats fumants alignés sur de longs étals, il faut avoir vu les convives
souriants se servir et se resservir, se balançant au rythme de la musique,
s’interpellant, recommandant telle préparation. Il faut voir les serveurs
changer frénétiquement les bouteilles vides. Il faut voir sur la piste de danse
les couples valser, s’amuser, chanter.
Pas d’esclandre, pas de scandale,
peut-être quelques abus mais imperceptibles ce qui prouve que l’on peut
s’amuser sans excès.
Alors, pour un soir, pour un soir
seulement, s’offrir de la bonne chère, de la musique joyeuse le tout arrosé de
beaujolais : elle n’est pas belle la vie ?
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