Partout
sur la terre, quelque soit le continent, le pays, la langue, même dans les
endroits les plus reculés du monde, ″CHAMPAGNE″ est un mot qui n’a aucune
traduction. Si plusieurs pays produisent un breuvage similaire, il n’y a qu’une
fête du Champagne et celle-ci ne peut se dérouler que sur le territoire
originel. C’est pourquoi, cette année, les villages des Riceys accueillaient un
public international pour fêter et honorer cette noble boisson.
Connaissez-vous
ces 3 villages aux confins de l’Aube, à 40 kilomètres au sud de Troyes?
Riceys-Haut, Riceys-Bas et Riceys-HauteRive, ces petits bourgs striés de
ruelles contournant des maisons champenoises typiques, cossues, qui ont
la plus grande surface de vignoble champenois de France, avec cette particularité
unique de bénéficier de trois AOC, pour le champagne, le coteau champenois et
le très célèbre rosé des Riceys, ce qui expliquent les 134 caves qui
accueillaient des visiteurs du monde entier. Chinois, japonais, américains,
européens et bien sûr lorrains déambulaient sous le chaud soleil d’août,
partageant le même amour du champagne et dans toutes les langues,
s’émerveillant des découvertes et des plaisirs de ces bulles qui éclataient en
bouche.
Ce
qui a surpris les visiteurs, c’est la décoration des villages. Un nombre
impressionnant de guirlandes de fleurs en papier, de grappes de raisins,
de bouteilles de champagne géantes, de veilles motos, voitures et tracteurs
d’antan, des scènes de l’ancien temps reconstituées. Ici et là, figés dans
leurs habits d’époque, des mannequins silencieux suivaient les déambulations du
public. Quelques panneaux accrochés aux grilles reprenaient les bons mots
d’auteurs qui provoquaient réflexion et sourire.
La
fête du champagne c’est surtout une flûte passeport avec un carnet de tickets
qui permettent plusieurs dégustations dans les caves au choix. Ainsi, au gré
des envies, des curiosités, des découvertes, les visiteurs se réfugiaient dans
la fraicheur des caves et partageaient avec les producteurs leur passion du
champagne et de leur métier.
La
fête du champagne c’est aussi pour les amis de l’association de retrouver sous
un immense chapiteau notre copain Roland, enfant du village, transpirant sous
les bâches au milieu de son extravagante collection de produits liés au champagne
avec bouteilles, étiquettes, collerettes et capsules. De droite à gauche,
toujours souriant, il s’empresse de servir tous ces acheteurs cosmopolites qui
pourront contempler désormais, dans ces endroits lointains, un souvenir de
Champagne. Il n’a pu, hélas, partager l’excellent repas prévu par le président
de l’association dans une cave locale chez Guy Lamoureux, notre sympathique
vigneron pour une halte appréciée par cette canicule qui permit de
reprendre des forces pour continuer ce périple champenois jusqu’au soir.
Le
trajet retour jusqu’à Nancy s’est déroulé sans bruit : fatigué,
chacun dormait sur son siège, la tête dans les bulles.
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